dimanche 20 avril 2008

A wedding !







Au retour, Abdel ralentit dans les rues de Bagrawyia: il a manifestement une idée derrière la tête; soudain un attroupement d'hommes en galabiehs immaculées, dont certains brandissent des fusils et tirent en l'air. A wedding ! Un mariage !



No pictures, décrète Abdel, pictures in your mind !



A peine hors de la voiture, je suis happée par un homme souriant, qu'Abdel vient de saluer; il m'entraîne dans la foule, et l'on s'écarte pour me laisser passer; des femmes me badigeonnent la tête avec une sorte de crème granuleuse odorante, qui durcit sur les cheveux; chants, youyous, tambours, coups de fusil, et je parviens au centre de ce tumulte : le marié et deux hommes âgés (le père ? le beau-père ?) sont assis sur un angareb, et on leur badigeonne la tête, comme à moi; tous trois me serrent la main vigoureusement et on m'oblige à m'asseoir - me voilà invitée d'honneur à la noce !



Tout le monde se bouscule pour me serrer la main, comme si j'étais la mère du marié, les femmes continuent à me frotter la tête, les youyous enflent, et puis les trois hommes se lèvent, je les suis, et la foule dégage un cercle autour d'eux; d'un côté les femmes, mousselines colorées, qui chantent inlassablement; à leurs pieds les enfants endimanchés, petites filles adorables aux cheveux tressés, et dans le cercle, le marié se met à fumer une cigarette avec ses amis. C'est à ce moment que l'homme qui m'a guidée me demande pourquoi je ne fais pas de photos....



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