mercredi 16 avril 2008

Le marché de Karima




No pictures ! Abdel le répète et Laura approuve; elle dit que je dois même cacher mon appareil... En fait, je comprends: c'est le defaming subject dans toute sa splendeur ! Saleté sans nom, misère abjecte. Mais les hommes dans leur galabieh douteuse, avachis sur des cartons découpés, ont tous la mine noble et hautaine. Si je m'intéresse à quelque chose, ils deviennent souriants, et s'informent, where do you come from ? Ah! Belgica... Et leurs yeux cherchent à rattacher ce nom à l'une ou l'autre cité vue à la TV.


Les femmes sont toutes enveloppées dans des cotonnades ou des mousselines plutôt ternes; parfois on dirait qu'une seule bande de tissu s'enroule des hanches à la tête, en passant par la poitrine; le voile est généralisé, mais il ne cache pas la face.


Les marchés du Mali me semblent soudain colorés et luxueux, certes ils le sont ! Pourtant on voit quelques fruits et légumes, mais Laura me dit que les prix sont très élevés, plus qu'à Khartoum, car les légumes ne poussent pas ici, et il faut les faire venir...


Pendant que nous nous promenons, Abdel a confié le moteur à une sorte de garagiste qui a interrompu sa sieste pour un nettoyage du filtre. Sur la place, des rickshaws à moteur: ce sont les taxis locaux. Le chemin de fer traverse la rue principale, et les trains doivent être rares, car les voies sont encombrées par des charrettes, des ânes, des chevaux, des chameaux...


Illustrations: les serveuses de l'hôtel...

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