jeudi 17 avril 2008

Vers la quatrième cataracte











Il existe bien une route, mais elle conduit au barrage que construisent à grands frais les Chinois, et bien entendu, voir le barrage - et surtout le photographier ! - est formellement interdit. Je ne le verrai pas.




Nous partons donc par le désert...




Laura est un peu inquiète: et si le haboob effaçait la piste ? Mais Abdel est confiant, inch'Allah.




C'est une chose de traverser le désert sur une route asphaltée (comme les 450 km entre Khartoum et Karima), et une autre de rouler dans le sable, sur une piste incertaine. Je ne sais d'ailleurs pas comment Abdel s'oriente, car les traces de pneus au sol vont dans tous les sens, et à l'horizon aucun point de repère... Il rit quand je lui demande comment il s'y retrouve et s'il ne se perd jamais. Inch'Allah...




Pourtant nous croisons quelques boksis qui dégagent des tonnes de poussière, et les hommes en galabieh blanches entassés à l'arrière me font des signes frénétiques et de grands sourires; de temps à autre un petit cairn qui peut servir de borne; les poteaux du télégraphe du temps des Anglais à l'abandon; et ... le chemin de fer ! Avec même une gare et une buvette. Le train ne passe que deux fois par semaine, une fois dans un sens, une fois dans l'autre. Nous rencontrons aussi une ligne nouvelle, qui sert au ravitaillement du barrage.




Qui aurait cru que j'aurais tant de choses à raconter dans ce désert ? Et quand je sors de la voiture pour une photo, c'est à peine si le vent me permet de rester debout !

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