Khartoum: first impressions

Je ne suis pas decue: ambiance a la fois africaine, musulmane et old british (meme les prises de courant)
Le Nil bleu en face de l'hotel n'est pas tres romantique, mais c'est le Nil bleu; et sur l'ile qui nous fait face, on voit monter les fumees de feux de bois pres des masures en pise. De ce cote-ci du fleuve, ce sont les batiments officiels, pretentieux et gardes par une armee de jeunes soldats desoeuvres.
De ma vie je n'ai vu autant de militaires nonchalants reunis sur un si petit espace !
L'hotel a de beaux restes de l'epoque coloniale, un lounge select et cosy avec un piano-bar, mais les salles de bains sont vetustes et l'airco capricieux.
Faut s'habituer a boire des jus de pamplemousses avec les boulettes de mouton ou le poisson, car vraiment il n'y a pas une goutte d'alcool - mais dans l'avion les seuls a demander du whisky etaient des Soudanais...
Ici il n'y a que des hommes d'affaires qui tapent sur leur portable, pas un seul qui s'interesse aux sites archeologiques; j'ai essaye de converser mais c'est deprimant, la plupart ne savent meme pas que Meroe existe. Je suis la seule femme, comme une meteorite tombee sur cette planete business.
Les Soudanais: il n'y a pas peuple plus gentil, plus accueillant, sont toujours prets a rendre service; le seul danger dans la rue c'est de se tordre les pieds dans les nids de poule des trottoirs.
Mon chauffeur s'appelle Abdul Karim, une armoire a glace, un vrai body guard! La voiture... est impossible a decrire, date de Mathusalem, un hybride du 4X4 et du pick up.
Mes premiers contacts dans la rue: une famille chretienne et fiere de l'affirmer, portant une croix copte dessinee sur le poignet; mon meilleur passeport: les photos de mes enfants, et tout de suite, les femmes sont autour de moi et les hommes me font confiance.
Il vous faudra excuser ce texte sans accent: le clavier est 100% english ! Et quand j'ai ouvert mon blog, les instructions etaient en arabe, de droite a gauche: bravo Virginie, qui a tout resolu.
Recette du jour: Umn Ali