vendredi 18 avril 2008

Sunset à Meroe


Le vent est toujours bien présent aussi je m'installe sur la terrasse du restaurant, le long d'un mur, à l'abri du haboob.

Je lis et je rêvasse, et l'un après l'autre, deux des garçons viennent me tenir compagnie. Le premier s'appelle Fadoul, c'est le serveur; le deuxième, j'ai oublié son nom, je ne le verrai que deux fois; j'ai l'impression que c'est le policier de service - mais je n'en suis pas sûre - car il me fait subir l'interrogatoire habituel; il est jeune, il parle bien anglais, il est intelligent; nous parlons de la guerre qui est si loin pour eux comme pour moi; nous parlons des différences entre nos civilisations, ici, dit-il, pas de programme (euphémisme pour dire pas de travail) alors on est toujours heureux de recevoir quelqu'un pour bavarder - tandis qu'en Occident, votre programme de travail vous empêche de vivre... Conversation passionnante trop longue à relater ici.

Abdel a raconté à tout le monde que j'ai mangé avec les doigts; tous sont épatés et amusés; et lorsque Fadoul m'apporte pour dîner une sorte de rôti avec des frites, je lui dis que je voudrais de la cuisine soudanaise; really, you like it ? Il est étonné et ravi en même temps et me promet des plats soudanais pour le lunch du lendemain.

Je m'éveille plusieurs fois pendant la nuit - le haboob fait grincer la toile de tente - et je m'installe sur la terrasse pour admirer les étoiles, qui brillent si fort dans le désert. Elles semblent me protéger.

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