lundi 14 avril 2008

Le Grand Holiday Villa Hotel de Khartoum




Sur Internet, il a vraiment l'air de ce qu'il fut, un hôtel de luxe; en fait il a bien décliné depuis l'époque anglaise. Il fait partie d'une chaîne active surtout en Malaisie, et son restaurant affiche "malaysian restaurant", mais on y propose un buffet très Moyen Orient. La clientèle -essentiellement des hommes d'affaires qui grignotent des assiettes variées dans le salon, sans lâcher leur PC portable - est réduite à une peau de chagrin pour un buffet pantagruélique. Le pianiste joue des airs démodés dans l'indifférence générale. Le "Nile terrasse", super bien situé à l'extérieur, est désespérément vide.


Les salons font très old british, avec des tableaux européens classiques et des fauteuils à la tapisserie défraîchie. Mais aucune élégante pour apporter un peu de classe, juste de temps en temps une matrone en foulard, fagotée comme une vierge Marie, qui accompagne un moustachu en costume.


Les chambres ont encore belle allure, avec des meubles massifs en palissandre (ou du moins l'idée que je me fais du palissandre), mais la plomberie est digne de figurer dans un musée. Notez qu'on a tendance à trouver tout cela très luxueux quand on revient du désert.


La piscine pour dames est intérieure - ne pas risquer que les naïades soient aperçues depuis les immeubles voisins - et finalement je n'y suis pas allée, j'ai préféré d'autres activités. Et mon maillot a servi à emballer mes pyramides en pierre de sable. Je le regrette, il paraît que les femmes portent une tenue spéciale pour nager qui respecte la pudeur !


Un comble, à mon deuxième passage à Khartoum, ma chambre donnait sur la piscine des hommes, extérieure celle-là, mais il n'y avait que des gamins.


Pas une goutte d'alcool, ni visible ni invisible; on peut faire confiance à Georges le Libanais: s'il y en avait eu, il l'aurait déniché.


L'hôtel voisin se nomme Soudan Hotel, et il ne reçoit que les Chinois (nombreux car ils financent et exécutent le barrage) - pas question de les mêler à la clique infidèle. Pour quelle raison, je l'ignore.






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