Est donc le serveur attitré du camp, l'intermédiaire obligé avec la cuisine et le housekeeper; il parle un anglais très fluide et facile à comprendre, il est absolument charmant; pendant 3 jours il sera aux petits soins pour moi, sans servilité, avec beaucoup de naturel.
Pour le breakfast, je lui ai servi la blague de Jérôme, que je prends un peu de thé dans mon citron, et chaque matin il m'apporte une assiette couverte de petits citrons verts. Je lui ai aussi exposé ma théorie, selon laquelle on ne connaît bien un pays que si on goûte sa cuisine. Je dois être la première cliente à lui parler ainsi.
Quand il me voit assise à la terrasse, il m'apporte une carafe de karkadé ou de guava et il prend plaisir à me questionner sur ma journée. Le soir il me cite le nom des étoiles.
Il a un petit côté rasta - sans les dreadlocks - et de la cuisine s'échappe de la musique reggae tout à fait insolite dans ce décor; il est tout heureux que ça me plaise aussi. Je lui parle de Mohamed Wardi, et il me cite d'autres chanteurs (dont j'ai oublié le nom), mais de toute façon, il ne jure que par le reggae, et apparemment, Mister Cook a les mêmes goûts que lui...
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