lundi 14 avril 2008

Desperate travellinglady

Voyager avec Lufthansa est un plaisir; l'avion n'est pas très moderne, pas de TV mais tout le monde sait que je m'en fiche; par contre il y a suffisamment de place pour les jambes et le service est souriant et impeccable. J'arrive en forme à l'aéroport de Khartoum.
Longue attente au contrôle police (un peu comme en Russie); un sévère fonctionnaire au regard impénétrable vous dévisage et redige à la main un interminable roman à votre sujet.
Cette épreuve terminée, nouvelle longue attente au tourniquet des bagages; depuis la Tunisie, j'ai un peu de stress à ce stade, mais mon sac se présente fidèlement.
Passage au guichet banque (où j'apprends que la monnaie dont on parle dans mon guide n'existe plus, et que les calculs savants auxquels je me suis préparée sont inutiles...); je reçois des Sudanese pounds.
Et puis, à l'extérieur, c'est le choc thermique ! 45° au moins.
Les hommes portent pour la plupart une galabieh blanche et sont nonchalamment installés à l'ombre, certains munis d"une pancarte qu'ils n'ont même pas le courage de brandir; aucune ne mentionne mon nom. Je fais un tour de tous ces affalés, sans succès; pourtant sont très aimables: welcome ma'm, welcome in Sudan... Je tente de téléphoner à la compagnie auprès de laquelle j'ai réservé la voiture et le chauffeur: ce numéro n'est pas attribué, en deux langues; finalement, un observateur s'anime et me demande si je veux un taxi, absolument sans agressivité, ce qui se pratique dans d'autres pays. J'explique mon cas et il utilise son propre portable pour toucher la compagnie: il obtient un fax. Je refuse le taxi, je me mets également à l'ombre, et comme je vois que d'autres Européens attendent patiemment, je me dis que c'est peut-être la mode ici...
De fait, UNE HEURE PLUS TARD, mon Abdel se présente en traînant les savates: the plane is early to-day ! Il veut peut-être dire que l'avion n'a pas de retard...
Je lui dis: I was desperate; il me répond : why ?
No comment. Welcome in Sudan.

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