ne serraient pas la main des femmes ?
Forte de cette affirmation que je lis partout dans les bookguides, je me garde bien de tendre la main !
Et ce sont eux qui fondent sur moi, large sourire et main tendue, pour me secouer la mienne dans un vigoureux shake hand. Tous ! connaissances d'Abdel, commerçants, portiers, ghaffirs, cuisiniers, et même policiers; et aussi quidams inconnus dans la rue, curieux de cette femme blonde, attraction d'un matin où il ne se passe rien.
Laura me dit qu'ici l'Islam n'est pas fanatique - juste le fait de quelques rares barbus (n'en ai pas vu un seul); mais la loi est la loi, et il faut se conformer à certains prescrits, comme l'abstention d'alcool ou le port du voile en rue (rappel: le Soudan est une république islamiste).
Une anecdote à Karima: alors que je me présente au restaurant de l'hôtel pour le lunch, surgissent de la cuisine 12 - oui, je les ai comptés - 12 policiers en treillis bleu, venus vérifier impromptu que Laura est bien en ordre et ne sert pas d'alcool. Tous hilares et d'excellente humeur (l'inspection est positive), ils viennent me serrer la main à la queu leu leu, leur chef en grande tenue en tête.
Dommage, no pictures !
Illustration: les portes "nubiennes" de l'hôtel de Karima; ma chambre est la deuxième en partant de la gauche.
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