mardi 15 avril 2008

Le Djebel Barkal







Elle s'aperçoit de loin, la montagne sacrée, et elle dégage un aura qui vous prend au coeur dès que vous l'approchez. Elle forme une sorte de trapèze qui se termine par une falaise abrupte et un pinacle qui figurait, dans l'esprit des anciens, le cobra dressé. A ses pieds fut bâti un formidable temple dédié à Amon, dont la taille rivalisait avec celui de Karnak, rien de moins. A l'arrière subsiste une nécropole de pyramides.



Après 450 km de désert, une route droite et monotone, jalonnée de cadavres pourrissants d'ânes ou de chameaux, imprudents renversés la nuit par les véhicules trop rapides. J'en avais le coeur retourné, pauvres bêtes sans sépulture, qui servent les humains et ne valent même pas quelques coups de pelle.



Karima ne mérite pas le nom de ville, maisons basses en torchis qu'un chameau surplombe sans hausser le col. Mais l'hôtel que j'ai réservé.... à lui seul, il vaut le déplacement (c'est loin quand même, me direz-vous) : le nubian resthouse, reconstitution d'un caravansérail à l'africaine, juste au pied de la montagne. La gérante est une Italienne volubile et énergique, qui parle français et m'accueille comme une princesse, avec deux sortes de thé, karkadé et baobab. Faut dire que je suis la seule cliente !

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