mercredi 16 avril 2008

On the top of the holy mountain !






















A 06h15, Abdel, tout ensommeillé, est au rendez-vous avec la voiture: il dit qu'il faut joindre la base de la montagne(pourtant toute proche) rapidement si on veut voir le lever du soleil...

L'ascension commence. Au début, c'est un peu pénible de marcher dans le sable, puis c'est la caillasse et les pieds trouvent des appuis. Il n'y a pas de sentier. Abdel souffle comme un boeuf, s'arrête tous les dix pas, il faut dire qu'il a une grosse masse à déplacer et qu'il porte de vulgaires tongs aux pieds.
Finalement il s'assied définitivement et je continue seule...

Je n'en suis pas fâchée; en fait l'ascension est facile de ce côté est, et une fois au sommet, on se trouve devant un vaste plateau caillouteux d'où la vue est magnifique : d'un côté le Nil et la barrière de palmiers, de l'autre la ville de Karima qui s'éveille au son des cocoricos et des aboiements des chiens; et aussi une vue plongeante sur l'hôtel, et sur les Pyramides; le soleil se lève dans une lueur blafarde, atmosphère lunaire, augmentée par un vent super puissant (qui augure la tempête mais je ne le sais pas encore); je me crois seule, mais c'est faux, un renard m'a débusquée et il va me suivre prudemment tout le temps que je resterai là-haut. Je me dirige vers la face abrupte, celle qui domine les ruines des temples, dont le plan vu d'en haut est très visible; les deux palais non encore fouillés sont également visibles, alors qu'ils sont invisibles quand on marche dans le sable, juste quelques cailloux sur lesquels on bute.

Quand je parviens près du pinacle en forme de cobra, un oiseau blanc s'envole... un faucon sacré ?

Je reste longtemps là-haut, à rêver et à commniquer avec les dieux, qui m'ont envoyé deux ambassadeurs...

1 commentaire:

Jéjé a dit…

Ca me rappelle notre escapade sur le Mont Hombori, mais au Mali, point de renard, seulement des marmottes...