mercredi 16 avril 2008

El Kurru











Est une nécropole royale du grand Taharqua, située à une douzaine de kilomètres de Karima, dans un décor montagneux; la promenade est belle, on n'est pas loin du Nil, palmeraies, villages assoupis sous le soleil, cimetières au bord de la route, dominés par les chapelles cubiques des holy men.
Seules deux tombes sont ouvertes au public, ouvertes est un euphémisme, je m'y rends escortée d'un ghaffir sans dents à la galabieh dégueulasse, et d'un jeune policier tout fringant; Abdel sort ses précieux documents. Laura avait raison..
Un système de doubles portes fermées à double tour, un escalier sommaire dangereux, et l'on pénètre dans des tombes aux décorations pratiquement intactes, y compris les couleurs: un bleu extraordinaire. Des images du roi et de sa reine, unis pour toujours. Encore une fois je vous épargne les détails historiques, juste qu'il faut savoir qu'il règne dans ces caveaux une ambiance paisible de méditation, due aux somptueuses couleurs et au plafond semé d'étoiles. Un tombeau intime pour l'éternité: le sarcophage a disparu mais il subsiste le support en pierre. Aucune sensation de claustrophobie: la paix intégrale.

1 commentaire:

M agali a dit…

Sans doute très comparable à l'impression que j'ai eu, il y a plus de 20 ans, en visitant les tombes étrusques de la région de Tarquinia.
A cette époque aussi en Italie, complications pour trouver un gardien qui vienne du village distant de quelques kilomètres ouvrir la tombe à un horaire qui lui convenait, obligation de bakchich, mais en compensation, attente salutaire pour se "préparer le coeur", visite en tout petit groupe ou seul, et cet émerveillement, les 10 marches descendues, devant la sérénité du lieu, les chaudes couleurs vives sur les parois...