Après le repas, sieste générale, le staff sur les angarebs, et moi sur ma terrasse, avec mon thé et mon livre (je lis Méroé, d'Olivier Rolin, titre prédestiné). Au loin les pyramides. Le silence. Le paradis.
C'est alors que déboule en freinant sur les chapeaux de roue - comme dans les films - un rutilant 4X4, duquel surgissent une femme et trois hommes, faux broussards, Indiana Jones de pacotille; des Italiens ! Bruyants, volubiles, sans-gêne et à la limite de la grossiéreté. Passent devant moi pour déposer leur bagage dans leur tente et ne me saluent pas; puis s'installent à la terrasse autour d'un verre et se mettent à discuter bruyamment (la voix aigüe et vulgaire de la femme est insupportable) pendant deux heures... je ne peux plus me concentrer sur ma lecture et -in petto- je les envoie au diable.
J'apprendrai par Abdel que ce sont des infirmiers qui travaillent à l'hôpital de Khartoum - ils s'offrent un we à la "campagne", car demain c'est vendredi. Dans la voix d'Abdel pointe une évidente hostilité. A suivre.
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