jeudi 17 avril 2008

Les irréductibles
















Ce titre sonne comme un épisode d'Astérix, mais ne nous y trompons pas : il s'agit d'une tragédie.





A proximité d'un village détruit, quelques hommes ont bâti une cabane de branches et monté une vieille tente; ils cultivent un champ et surveillent un troupeau de moutons; ils sont cinq, trois hommes dans la force de l'âge, un gamin et un vieillard. Les femmes et les enfants sont à l'abri dans le nouveau village.





Ils savent ce qui les attend; si l'armée ne vient pas avec les fusils, ce sera l'eau qui submergera tout.





Je les écoute (Abdel traduit); Allah les a fait naître ici, pourquoi partiraient-ils ? Et si le Nil disparaît, quelle sera leur raison de vivre ?





Je donne un billet et je ne peux m'empêcher de pleurer; Abdel est fâché : si j'avais su que vous pleureriez, je ne vous aurais pas amenée ici... Vous ne pouvez pas vaincre l'injustice. Et qui sait ce qui est bon pour le Soudan ?





En écrivant ces mots, je pleure encore.

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