vendredi 18 avril 2008

La femme blonde sans foulard

















A Atbara, mon bookguide renseigne un quartier anglais, plus ou moins intact depuis la période coloniale; ça doit changer des maisons en pisé; mais pas de chance, l'armée y a installé son QG, et interdiction d'aller voir...




Heureusement Abdel me réserve une autre attraction, bien meilleure: il a un oncle et une tante à Ad Damir, la ville voisine, et il demande si je veux bien aller avec lui dire "hello". Et comment que je veux bien !




Une deuxième tante est présente - en fait ces dames sont de la même génération qu'Abdel, tout en étant les soeurs de sa mère.




L'une d'entre elles se dit professeur d'anglais - mais elle ne parle pas mieux que moi ! Je lui demande si c'est congé à l'école, et elle hausse les épaules; je me demande souvent quand les gens travaillent dans ce pays...




On appelle les enfants qui jouent dans la cour; dès qu'il me voit, Mustapha (5 ans) se cache la figure puis se couche sur l'angareb et fait semblant de dormir; Hamid, même âge, se réfugie derrière une porte. Hilarité générale. Ils n'ont pas l'habitude de voir une femme sans voile ! On les taquine, mais pas une seule fois Mustapha n'ouvrira les yeux et Hamid se sauvera à la première occasion. Je ris avec tout le monde mais je pense en moi-même: qu'apprend-on à ces petits garçons ? que les cheveux des femmes ont quelque chose de spécial qui ne peut pas être vu ?




Illustration: les tantes sont voilées, mais pas les jeunes filles. Seulement à partir du mariage.




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