mercredi 16 avril 2008

Renata


A ma grande surprise, je rencontre une Allemande, seule, dans le petit musée à côté des ruines, et nous visitons les ruines de concert.

Elle me raconte qu'elle est journaliste free-lance dans le domaine du théâtre et de la danse, qu'elle a été invitée par le ministère de la culture pour je ne sais quelle manifestation, et qu'avant de rentrer à Berlin, elle fait un peu de tourisme.

Elle est arrivée ici par le bus (12 heures !) et elle loge dans la lokanda locale, où elle a dû louer la chambre avec les 5 lits; les hommes, tous Soudanais, dorment dehors. Elle dit que les conditions sont "basiques" mais que ça convient à son portefeuille. J'imagine sans peine le "hammam".

Tout en parlant, elle me demande si je ne vais pas à El Kurru l'après-midi, car il n'y a pas de bus pour s'y rendre, et elle ne sait pas comment faire. Oui je vais à El Kurru. Je lui donne rendez-vous à l'hôtel, à 16 heures.

C'est sans compter avec la réaction de Laura et d'Abdel.1/ elle a demandé à ma compagnie à Khartoum une voiture avec chauffeur, mais elle a refusé, trouvant le prix excessif 2/ elle s'est adressée à Laura ce matin qui lui a dit de prendre un boksi 3/elle n'a pas d'autorisation et c'est mortel dans ce royaume de la paperasse; comment Abdel justifiera-t-il sa présence en cas de contrôle ? et c'est moi qui en subirai les conséquences car la voiture sera immobilisée 4/ j'ai payé la voiture, c'est injuste qu'elle voyage pour rien.

Brrr! Après cette avalanche d'arguments, je n'ai plus qu'à faire marche arrière et à annuler le rendez-vous... Une amitié morte dans l'oeuf.

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