lundi 21 avril 2008

Samira
















Samira est une rencontre unique, extraordinaire.





Elle est assise sur un vieil angareb branlant, et elle se badigeonne les pieds et les mains de henné, délicat travail plusieurs fois interrompu par son gamin de 18 mois qui s'accroche goulument à un sein pas du tout voilé.





Elle ne porte pas de voile - à l'intérieur ce n'est pas obligatoire - sauf qu'un peigne est fixé dans ses cheveux crépus, objet insolite qui lui donne l'air d'une sculpture moderne.





Elle plaisante sans cesse, riant aux éclats sans retenue; elle veut tout savoir sur moi, surtout pourquoi je n'ai pas de mari avec cette kyrielle d'enfants.





Dans la pièce, il y a aussi sa soeur Mouna, qui tient dans ses bras un bébé aussi obèse qu'elle... Ce sont des gens aisés, car le bébé possède une chaise et une servante apporte le thé.





La TV fonctionne et Mouna n'arrête pas de changer de chaîne, aucun programme ne lui convient: ce sont partout des variétés insipides.





L'assemblée se complète de deux hommes jeunes, qui fument des cigarettes (très rare), et d'un gamin timide qui n'ose pas expérimenter son anglais. Voilà où m'a embarquée Abdel.





Photo: regardez bien la chaise du bébé - une chaise pour futur militaire ?

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