mardi 15 avril 2008

La nostalgie du Mahdi




A Ondurman, l'ancienne capitale, qui jouxte Khartoum, il ne faut pas manquer la tombe du Mahdi (je conseille à ceux qui ont manqué ce point d'histoire de relire mes billets antérieurs).


Elle se dresse comme un suppositoire géant dans un environnement de maisons en pisé. C'est un lieu de prière et de pélerinage, bien entendu interdit aux femmes; il n'y a rien à l'intérieur, Kitchener après sa victoire ayant pris soin de détruire la tombe, de disperser les ossements et d'envoyer la tête à la reine Victoria, qui la refusa, et ce maudit crâne revint à Wadi Halfa (à la frontière égyptienne), où l'on perd sa trace. On suppose qu'il est enterré quelque part sous le lac Nasser.


Ma documentation dit que la tombe fut reconstruite à l'identique après l'indépendance, mais Abdel m'assure que c'est la troisième construction, réalisée par un prince arabe.


En face du tombeau, on visite la maison du calife, qui succéda au Mahdi après sa mort naturelle. On y voit des souvenirs de la guerre, notamment des fusils qui ne pouvaient pas grand-chose contre l'armement des Anglais, un portrait de Gordon, une pièce de méditation qui aurait servi au Mahdi, un morceau de la première coupole etc etc. Je vous livre en illustration trois chefs de guerre de ce fameux Mahdi, ils ont quand même une sacrée allure.

Aucun commentaire: